Masque cimier Bambara Ci Wara
Collection française d' art tribal africain d'un galeriste parisien d'illustre ascendance dont l'identité sera communiquée à l'acquéreur.
Cet exemplaire ancien du masque cimier Ci Wara des Bambara est doté d'une intéressante patine d'usage et une petite restauration.
Dans l' art africain, les masques associés à l'agriculture revêtent une signification particulière, notamment chez les Bambara ou Bamana, où la cinquième société initiatique, appelée tyiwara (tyi pour "cultiver" et wara pour "fauve"), est encore pratiquée dans certains villages de nos jours. Ces masques cimiers, représentant des antilopes, des oryx ou des hippotragues, selon les variations, se déclinent verticalement et horizontalement.
Présentés en paires, masculin et féminin, les porteurs de ces masques adoptent une chorégraphie symbolique en lien avec les activités agricoles. Dans la région de Bamako et dans le sud du pays des Bamana, ces cimiers arborent une composition stylisée souvent horizontale et peuvent également incorporer d'autres formes animales telles que le pangolin, le fourmilier, voire le python.
Portés au sommet de la tête et maintenus en place par un petit panier, ces cimiers accompagnaient les danseurs lors des rituels du tòn, une association dédiée aux travaux agricoles. Les masques bondissaient à travers les champs pour chasser les nyama, les effluves maléfiques, et détecter les dangers potentiels. Ils étaient également chargés de débusquer les esprits nuisibles susceptibles de nuire à la croissance des cultures et à la vitalité des graines.